• Musique libre: La femelle du pirate

     
     
    "Vous voulez la plus belle discothèque du monde, chacun a ses rêves : il y a des filles qui veulent 153 diamants mais elles ne peuvent pas se les payer et n'en ont aucun" Pascal Nègre le patron d'Universal Music France à propos du Piratage...
     
    Mais tu es qui toi pour parler des rêves supposés des filles ?
     
    N'habille pas les femmes de ton rêve d'homme qui pense pouvoir les acheter avec des diamants. Tes rêves sont obsolètes, ils appartiennent à une génération tronquée. Les songes des femmes sont plus universels et généreux. Ils ne s'arrêtent certainement pas à tes lucioles de pacotille.
    Elles rêvent par exemple que le pirate-mécanicien, le pirate-chômeur, le pirate-cuisinier, le pirate-Alexis et le pirate-pirate échangent gratuitement et en toute liberté leurs choix musicaux puisqu'il s'agit de choix et non pas d'un matraquage radiophonique imposé ou d'une industrie musicale frelatée.
    Après tout, la musique adoucit les mœurs. Cet échange via l'Internet, convivial et défricheur, permet de partager des émois.
     
      Et si par hasard, tous ces pirates réunis avaient du goût ?...
     
    Une couleur différente de la couleur ambiante.
     
    Comme un livre que l'on prête à un ami parce que l'on sait qu'il doit le lire, la musique voyage. Aucune incidence commerciale, puisque quand on a une révélation, on finit toujours par acheter. L'humain est ainsi, il aime collectionner les originaux. Tester en premier lieu, comme les lecteurs qui appréhendent un roman à la bibliothèque municipale avant de se l'offrir. Où est le problème ?...
    L'usager du P2P n'en tire pas de bénéfice pécuniaire seulement un enrichissement de l'esprit. Il s'ouvre au monde, à la mixité, aux racines tumultueuses. Juste le plaisir de télécharger 2000 à 4000 titres pour le bien-être de ses oreilles et pratiquer une sélection qui lui ressemble vraiment.
     
    Au début du siècle, les gens chantaient dans la rue, dans les cafés,... partout.... La transmission des mélodies était joyeuse, festive, gratuite. Maintenant, fredonner sur le macadam est interdit. Une journée formelle par an baptisée « la fête de la musique » est octroyée aux citoyens. Dans quel monde vivons-nous ?
    Puisque les associations de consommateurs, les sociétés civiles d'artistes-interprètes ont appelé à la solidarité avec les internautes mis en cause, qui sont ceux que cette latitude dérange ?
     
    Jusqu'à trois ans de prison et 300.000 Euros d'amende.
    Tu es qui toi ? ...
     

    Tu rêves mal.





    Publié le 19 octobre 2004 par
    franca maï sur e-torpedo




  • Commentaires

    1
    Champi
    Mercredi 16 Avril 2008 à 23:54
    Wouf
    Super texte^^ Vive la mule
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